La
chambre obscure :
"
Lorsque l'image
d'objets éclairés pénètre
par un petit trou
dans une pièce très obscure, et que
l’on place un
papier blanc à quelque distance du trou, du
côté
obscur, on voit sur le papier tous les objets avec leurs propres formes
et couleurs mais à l'envers. Ce
phénomène se
produit en vertu de l'intersection des rayons. "
Cette
description de la
" chambre
obscure " a été donnée au
16e
siècle par Léonard de Vinci.
Ainsi, Le grand Génie avait découvert le principe
optique
de l'appareil photographique, trois siècles avant la
première photo.
L'utilisation de
la chambre
obscure se généralisa dans le courant du 17e
siècle. Elle était employée surtout
par les
dessinateurs, qui transféraient sur un papier (effet calque)
l'image projetée à travers le petit trou.
Il
fallait alors découvrir une substance chimiquement sensible
à la lumière, qui remplacerait le papier
dessiné
en recevant directement l'image et en la fixant
définitivement.
Le Français
Charles
et les Anglais
Wedgwood
et Davy s'y attelèrent ; le premier
réussit à
fixer
des silhouettes ; les autres obtinrent des images qui
restèrent visibles quelques minutes à peine, et
disparurent, cela au
tout
début du 19ème siècle.
Les
inventeurs :
C'est un
Français,
Nicéphore
Niepce,
qui a réellement inventé la photographie en
fixant, pour
la première fois et de manière durable, les
images. Il
utilisa pour cela une plaque de verre. La plus ancienne photographie
connue, faite par Niepce, date de
1822.
Elle représente une table servie dans son jardin ; 8
heures de
pose en plein soleil ont été
nécessaires pour
l'obtenir.
En 1829, Niepce s'associe avec le peintre Daguerre. Ils
travaillèrent séparément pendant
quatre ans en se
communiquant les résultats de leurs recherches. Mais, en
1833,
Niepce décède suite à une attaque,
trop tôt
hélas, pour jouir du résultat de ses travaux.
Pendant 6
ans, Daguerre continue seul ses recherches.
Le
daguerréotype :
Le 7 janvier
1839,
satisfait de son procédé photographique, il
décida
de faire une communication à l'Académie des
Sciences en
demandant au
professeur
Arago
de présenter le procédé pour lui. Le
résultat fut un succès. Les photographies
baptisées " daguerréotypes " par l'inventeur
furent en
effet examinées avec enthousiasme.
Le
calotype :
En
1841,
l'Anglais
Fox Talbot
fit breveter un procédé de son invention, qu'il
appela "
calotype " et qui fut le précurseur des
procédés
actuels. Tandis que le daguerréotype donnait une
épreuve
positive unique, le calotype donnait un négatif qui
permettait
de tirer plusieurs positifs. Cette possibilité d'obtenir des
épreuves en nombre illimité entraîna le
triomphe
définitif du calotype sur le daguerréotype.
Le
créateur de l'appareil à film :
Pendant les 50
années
qui suivirent, la photographie, bien que très
répandue,
nécessita beaucoup de patience et un matériel
assez
encombrant. En
1889,
ce fut un industriel américain,
George
Eastman,
qui se proposa le premier de fabriquer un appareil facile à
manier, mettant ainsi la photographie à la portée
de
tous. Il eut l'idée d'équiper son appareil d'un
rouleau
muni d'un film sur papier, qui permettait de prendre 100 images
successives. Lorsque le rouleau entier avait été
utilisé, l'amateur envoyait son appareil à
l'usine
d'Eastman, près de New York ; là, le film
exposé
était manipulé en chambre noire et
remplacé par un
film neuf ; l'appareil rechargé était ensuite
réexpédié à son possesseur
qui pouvait
prendre de nouveau 100 photos.
Par la suite,
Eastman,
fabriqua un système d'emballage qui permettait de sortir le
rouleau de l'appareil à la lumière du jour ; les
amateurs
pouvaient donc faire eux-mêmes la manipulation.
Pour rendre son
appareil plus
commercial, Eastman chercha un nom publicitaire, facile à
retenir et attirant l'attention : il s'inspira alors du bruit que
produisait un obturateur : " pop-tac ", et lui donna le nom
" kodak ".
Le
succès fut
immédiat : n'importe qui pouvait acheter un appareil pour
une
somme modique et prendre toutes les photos de son choix.
La photographie était
devenue universelle.
Le
réalisateur du petit format :
Les rouleaux de
films
inventés par la firme kodak étaient assez larges
et ne
pouvaient être utilisés que pour des grands
appareils. Un
ingénieur Allemand,
Oscar
Barnack, ayant fait en
1907
des ascensions en montagne avec un matériel qu'il avait
trouvé trop encombrant décida de
réaliser un
appareil qui soit petit et de haute précision.
Il fallait pour
cela disposer
d'un appareil de petit format, assez sensible et capable de donner par
la suite des agrandissements valables.
Pendant des
années,
Barnack s'efforça de réaliser un petit appareil
avec
toutes les pièces nécessaires à la
prise de vue et
permettant l'enroulement aisé du film sur la bobine.
En
1924,
apparut
le premier "
Leica "
pesant à peine 500 grammes et pouvant prendre 36 vues sur un
film de cinéma 35mm : dans cette largeur totale de la
pellicule,
la largeur réelle de l'image était en fait de
24mm ; en
donnant à la longueur celle de deux images du film, on
obtenait
36mm. Chacune des vues de la pellicule photo mesura alors 24 mm 36 mm.
Le
succès de Leica fut
lui aussi considérable. L'encombrement réduit du
Leica et
le prix très avantageux des petits rouleaux de film de
cinéma, alliés à une haute
précision
technique, firent adopter l'invention de Barnack comme le
modèle
courant des appareils photographiques.
1948, le
système Polaroïd :
Il a exigé 10 ans de travaux par toute une équipe
de
chimistes américains, ainsi que la somme de 250 millions de
dollars pour sa fabrication. Ce nouvel appareil appelé le
"X-70" a
été mis au point par le
Dr
Edwin Land,
président de la firme, et ses collaborateurs. Il s'agit d'un
appareil révolutionnaire dont la caractéristique
essentielle est d'éjecter un cliché
aussitôt
après la prise de vue, et qui se développe (en
couleurs)
en moins de 4 minutes, à l'air libre.
1998 les
débuts de la photographie numérique.